Le trimestriel associatif d’aide et prévention en entreprise l’Amitié avait interviewé l’Aiduce à l’automne 2018. La journaliste, par soucis d’équilibre a aussi interviewé le Professeur Martinet qui se se fait l’émissaire de l’industrie du doute sous prétexte de manque de données scientifiques (pourtant largement diffusées) mais félicite les patients qui ont arrêté de fumer, encore heureux.
La journaliste cite aussi toujours par soucis d’équilibre un extrait des conclusions d’une publication de Santé Publique France (pour mémoire, dans cette “étude” les fumeurs ayant arrêté avec la vape en moins d’un mois ont été éliminés de l’échantillon de l’étude, puis les fumeurs ayant arrêté avec la vape pendant les 6 mois de l’étude ont aussi été éliminés et les non-réponses ont été considérées comme une continuation du tabagisme pour aboutir à un chiffre légèrement supérieur mais statistiquement non significatif d’équivalence d’arrêt, oubliant au passage de donner les mêmes indications avec la même méthodologie sur les fumeurs qui utilisent des patches en comparaison…).
Jean-Yves Nau de commenter « Certains verront là les reliques de l’attitude infantilisante qui, longtemps, a prévalu dans les rapports entre médecin et patient. D’autres regretteront une nouvelle fois, amèrement, que les autorités sanitaires, le pouvoir exécutif, le gouvernement et le président de la République n’aient toujours pas pris la mesure, le poids et l’ampleur de la Révolution des Volutes. »
Amitié La Poste Orange, Automne 2018, Anne-Claire Gras
«Mais il est important ici de préciser que les fabricants ont fait beaucoup de progrès en la matière. Les e-cigarettes ne sont plus ce qu’elles étaient à leurs débuts. Les liquides, dont beaucoup sont fabriqués en France et dont on connaît bien les composés, ont aussi gagné en qualité », souligne Claude BAMBERGER, président de l’Aiduce, l’Association indépendante des utilisateurs de cigarette électronique, créée en 2013. Cette dernière participe notamment, aux côtés de l’Afnor (l’Association française de normalisation), à la démarche d’amélioration des normes qui encadrent la e-cigarette.
« Et sur les arômes qui peuvent encore susciter des interrogations quant à leurs effets, notamment lorsqu’ils sont utilisés à chaud, des études sont en cours », poursuit le représentant associatif.
« Il faut féliciter le patient qui arrête de fumer en vapotant »
« Le problème, avec la diffusion de ces études pseudo-scientifiques souvent truffées d’incohérences, c’est qu’elles peuvent dissuader les gens de tester la vape, et donc les priver d’une solution pour arrêter le tabac », regrette Claude BAMBERGER. Là est peut-être la question centrale : la vape aide-t-elle vraiment à stopper la cigarette ? Si la réponse est un grand « oui » pour Claude BAMBERGER, l’agence nationale Santé publique France a, elle, adopté une position plus contrastée. Dans les résultats d’une enquête menée il y a quelques mois, elle soulignait que « pour certains fumeurs, vapoter pourrait aller à l’encontre du processus d’arrêt du tabac et de son effet bénéfique sur la santé si, au lieu d’essayer d’arrêter complètement de fumer du tabac, certains vapofumeurs se contentaient de réduire leur consommation en considérant qu’il s’agit d’une réussite suffisante ». «Pour répondre de façon certaine à cette question, il nous manque des chiffres », concède le Pr MARTINET [pneumologue et président du Comité national contre le tabagisme (CNCT)].
https://www.amitie.asso.fr/sites/default/files/magazines/revue-amitie-179.pdf
BEH, 7 novembre 2017, Santé Publique France
http://opac.invs.sante.fr/doc_num.php?explnum_id=10941
Journalisme et Santé Publique, 25 janvier 2018, Jean-Yves Nau
66 ans, je souffre de BPCO. En octobre 2018, j’ai encore pris la décision d’arrêter de fumer après dix ou vingt tentatives (infructueuses : acupuncture, hypnose, auriculothérapie). Ras le bol des bruits de mes poumons la nuit qui m’empêchaient de dormir, mes essoufflements très rapides dès le moindre effort plus l’inquiétude d’être endormi pour la moindre intervention style coloscopie. J’étais persuadée que cela ne venait pas de la cigarette que je pratiquais depuis l’âge de mes vingt ans (pas plus d’un paquet par jour). Je viens de réussir à arrêter le tabac mais à ce niveau là il me fallait des médicaments pour aider au stoppage du tabac, je l’ai fait plus les patchs. J’étais persuadée après avoir essayé souvent la cigarette électronique que je ne la supportais pas car cela me faisait horriblement toussé. Mais si on arrête la cigarette, on supporte la cigarette électronique qui ne doit pas devenir un remplacement (le nombre de gens qu’on voit en train de pomper sur leur cigarette électronique) mais seulement une issue de secours pour le geste quelques fois par jour. Et finalement l’issue de secours remplacera ta cigarette. de temps en temps je me dis tiens je vais fumer une cigarette, je le fais comme si je m’autorisais un chocolat interdit et cela ne m’apporte aucune satisfaction.
Bravo pour votre arrêt du tabac, effectivement important pour réduire la progression de la BPCO.
Le vapotage ne fait normalement pas tousser, inspirer lentement (plus comme dans une paille que comme dans une cigarette), vape adaptée au débutant (pas trop puissante), bon dosage de nicotine pour compenser les clopes, et pas de soucis. L’arrêt du tabac et le nettoyage des voies aériennes en revanche peut faire tousser + quelques semaines mais rien de grave bien au contraire.
Préférez de loin vapoter tant que vous le souhaitez plutôt que de prendre une clope de-ci de-là car « juste une » reste un risque de reprendre.