Conclusions édifiantes pour une étude belge

Les scientifiques belges ont été relativement discrets, jusqu’ici, dans le domaine de la vape. Ce qui ne les empêche pas de travailler sur le sujet ainsi qu’en témoigne la récente étude menée par des membres de l’Université catholique de Leuven sous la houlette du Prof. Baeyens ; synthétisée et commentée par K. Farsalinos sur son blog dans un article http://www.ecigarette-research.com/web/index.php/2013-04-07-09-50-07/2014/186-ecig-rct dont une membre* de la branche belge de l’AIDUCE a effectué la traduction ci-dessous.

Une petite étude randomisée et contrôlée montre les effets impressionnants de l’e-cigarette sur l’arrêt du tabac.

Dr. Farsalinos

Une étude randomisée et contrôlée évaluant l’efficacité de l’e-cigarette dans le cadre de la réduction et de l’arrêt du tabac a été publiée dans l' »International Journal of Environmental Research and Public Health » : http://www.mdpi.com/1660-4601/11/11/11220/htm

L’étude, conduite par le Professeur Frank Baeyens de l’Université de Leuven, Belgique, évaluait l’efficacité de l’usage de l’e-cigarette pour réduire le besoin de fumer (en séances de laboratoire) et, conséquemment, le taux de réduction ou d’arrêt du tabac pendant 5 mois, sur 48 participants (fumeurs n’ayant pas l’intention d’arrêter de fumer). Un groupe contrôle de fumeurs n’utilisant pas l’e-cigarette a été inclus ; les membres de ce groupe ont reçu une e-cigarette 2 mois après le début de l’étude,

L’étude a employé des dispositifs de deuxième génération (batteries de type eGo) et une concentration en nicotine de 18mg/ml. Dans les conditions de laboratoire, les chercheurs ont observé que le besoin de fumer disparaissait de la même façon après l’usage de l’e-cigarette qu’après avoir fumé une cigarette traditionnelle. Après 2 mois, ils ont observé un remarquable taux d’arrêt du tabac de 34% pour le groupe employant l’e-cigarette, contre 0% d’arrêt du tabac pour le groupe contrôle. Après 5 mois, le groupe e-cigarette connaissait un taux d’arrêt du tabac de 37% alors que le groupe contrôle (dont les membres avaient reçu une e-cigarette depuis 3 mois) connaissait un taux d’arrêt du tabac de 38% (contre 0% avant qu’on leur fournisse une e-cigarette). A l’issue de ces 5 mois, les chercheurs n’ont plus fourni d’e-liquides aux participants mais ils leur ont conseillé de continuer à employer l’e-cigarette. Après 8 mois, les taux respectifs d’arrêt du tabac étaient passés à 19% et 25%, avec une réduction de la consommation de tabac de 60% dans tous les groupes. Il faut préciser qu’il y avait une raison très importante à cette réduction du taux d’arrêt du tabac : en Belgique, la vente d’e-liquides contenant de la nicotine est interdite, donc, la seule source d’approvisionnement est internet.

Cette étude est importante pour 2 raisons :

1. Elle montre que, même auprès de fumeurs n’ayant pas l’intention d’arrêter de fumer, l’e-cigarette est un substitut efficace au tabac.

2. Elle montre que des restrictions quant à l’accès à des liquides contenant de la nicotine peuvent avoir des effets dévastateurs en causant un retour au tabac ou en empêchant les fumeurs d’employer des produits de vapotage efficaces.

Les deux messages devraient être considérés sérieusement par les législateurs. Ils doivent enfin comprendre leur obligation éthique d’agir en faveur de la santé des fumeurs, dans l’intérêt de ceux-ci. Toute décision à l’encontre de cela et toute réglementation freinant l’accès aux produits devraient les rendre responsables des effets néfastes pour la santé que cela entraîne auprès des personnes qui se remettent à fumer, auprès des fumeurs qui se voient découragés de passer à une alternative moins dangereuse, et auprès des fumeurs qui sont erronément amenés à penser que l’e-cigarette est aussi dangereuse que la cigarette traditionnelle.

Les conclusions de l’étude sont en effet sans appel :

« In a series of controlled lab sessions with e-cig naïve tobacco smokers, second generation e-cigs were shown to be immediately and highly effective in reducing abstinence induced cigarette craving and withdrawal symptoms, while not resulting in increases in eCO. Remarkable (>50 pc) eight-month reductions in, or complete abstinence from tobacco smoking was achieved with the e-cig in almost half (44%) of the participants. »

et vont dans le sens de ce qu’on a déjà pu lire ailleurs.

Reste à espérer que les principaux destinataires de ce message daignent l’entendre, au lieu de camper sur autant de positions idéologiques motivées par autant de raisons n’ayant pas à avoir voix au chapitre dès lors qu’il s’agit ni plus ni moins de décider de la vie ou de la mort d’un groupe humain dont le seul tort est de n’être pas « politiquement correct ».

*Merci à Fran330.

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