Brice Lepoutre, président de l’Aiduce, interrogé par Europe 1 suite au vote de la Loi de Santé et les annonces par Marisol Touraine de la mise en œuvre des premières mesures pour limiter le vapotage dans certains lieux de travail, rappelle la complexité organisationnelle que cela va représenter, mais aussi les risques de retour au tabagisme, à la fois par la contrainte que cela pose mais aussi par l’incitation au tabagisme qui est maintenant loi tout en constituant une infraction pour l’employeur.
Quand une loi prétend clarifier, puis qu’elle est amendée pour simplifier, il reste un casse-tête pour les entreprises, discrimination et stigmatisation des vapoteurs et malheureusement, un encouragement au tabagisme plutôt qu’au vapotage, de quoi assurer l’objectif financier de la Ministre mais sûrement pas l’objectif sanitaire.
Europe 1, Marjorie Roulmann et T.M., le 22 décembre 2015
Dès mars 2016, il sera interdit de fumer une cigarette électronique dans « les lieux de travail fermés et couverts à usage collectif ». Un casse-tête en perspective pour les entreprises.
Faute de loi, il y a des habitudes. Celle de vapoter devant son ordinateur en est devenue une pour beaucoup de travailleurs. Dès mars 2016, les entreprises devront pourtant faire appliquer la loi qui interdit de
fumervapoter (NDR) la cigarette électronique au bureau.
De plus en plus de pauses ? Cela promet d’être un casse-tête pour les patrons. D’abord parce que cette loi pourrait poser un problème de productivité. « Avec la cigarette électronique, la nicotine ne fait effet sur le cerveau que pendant une période de quinze à vingt minutes. Le vapoteur sera donc contraint et forcé, d’une certaine façon, de faire beaucoup plus de pauses », explique Brice Lepoutre, président de l’Association indépendante des utilisateurs de cigarette électronique.
Une interdiction « hypocrite ». Outre la productivité, c’est aussi la santé qui est en jeu, selon le représentant de l’association. Dans les entreprises qui interdisent déjà la cigarette électronique, la moitié des vapoteurs, obligés de sortir pour s’adonner à leur petit plaisir, se sont remis à la cigarette classique. « Je trouve cette interdiction très hypocrite. J’ai arrêté de fumer, donc il est hors de question que j’aille dehors avec les fumeurs », peste Sophie, salariée dans une grande entreprise. « Dans ce cas-là, que l’on me donne une salle spéciale dans laquelle je peuxfumervapoter (NDR) à l’intérieur de l’entreprise ». Cette solution avait d’ailleurs été envisagée, mais cette mesure a tout simplement été supprimée dans la loi.Source : http://www.europe1.fr/societe/la-cigarette-electronique-bientot-interdite-au-travail-2639881
Moi qui suis non fumeuse, je trouve ça normal que les vapoteurs sortent fumer. Je ne fume rien, et je ne vois pas pourquoi on m’obligerait à respirer quoi que ce soit, surtout que nous n’avons pas assez de recul là dessus pour connaître les méfaits sur la santé.
Des etudes récentes très sérieuses ont démontré que la vape-PASSIVE n’existe PAS et qu’il n’y AUCUN effet sur l’entourage!
Personnellement j’ai décidé d’arrêter le tabac avec les contraintes qui vont avec, notamment la nécessité de s’isoler..
Donc les pauses ne sont plus un problème pour moi pas plus que la compagnie de gens qui ne fument ou ne vapotent pas, tout simplement parce que je réussis très bien à m’abstenir de vapoter, je ne suis plus vraiment accros à quoi que ce soit même si vapoter reste encore un plaisir et m’a beaucoup aidé à arrêter complètement le tabac depuis maintenant 3 mois.
Il me semble, mais à confirmer, que l’affirmation « Avec la cigarette électronique, la nicotine ne fait effet sur le cerveau que pendant une période de quinze à vingt minutes » est une mauvaise interprétation d’une étude publiée par KF qui démontrait qu’il fallait vapoter 15 à 20 min (selon le type de VP) pour atteindre le même taux de nicotine qu’avec une clope.
Au bilan c’est aussi pénalisant pour le vapoteur (par rapport au fumeur) mais autant éviter les contre-vérités…