Aurélie Kieffer, journaliste santé de France Culture, interroge Aiduce à propos de la loi de santé de Marisol Touraine et de la TPD. « (…) Pour l’Aiduce, cette directive freine l’innovation, pourtant constante dans le domaine, ses contraintes administratives et financières n’ont rien à voir avec la santé, et les seuls qui auront les moyens de s’y plier ce sont les industriels du tabac arrivés tardivement sur ce marché« .
Claude Bamberger, vice-président de l’Aiduce : « Aujourd’hui des entreprises françaises peuvent simplement vendre par Internet ou par les réseaux commerciaux normaux, demain ça va être des murs à chaque frontières, ça va être des difficultés de vente, ça va être des difficultés d’accès, que ce soit pour les français concernant les produits étrangers, ou pour les étrangers concernant les produits français. Ce qui pose problème à l’industrie du tabac c’est que, une fois qu’on a quitté le tabac pour le vapotage, on est dans un univers qui n’est plus protégé de la concurrence, on peut changer de fournisseur du jour au lendemain, et c’est ce que font les gens, un produit est plus intéressant, meilleur marché et de qualité correcte, ou une amélioration qualitative ou sanitaire aussi, et bien on change. Les fabricants de tabac ne savent pas gérer cette concurrence là, aujourd’hui ils s’accordent à quatre sociétés qui se mettent autour d’une table et décident ensemble des nouveautés, et puis le gouvernement fait leur travail pour décider ensemble du prix du produit. Le concurrence n’existe pas, et là d’un seul coup elle apparaît, ce qui devient très problématique pour eux. Ben qu’est-ce qu’on fait, on supprime la concurrence, et on revient dans un circuit un petit peu plus entre amis.«
William Lowenstein réagit au discours « prudent » du Haut conseil en santé publique demandant une réduction de sa visibilité dans les espaces publics : « il faut arrêter avec ces peurs irrationnelles on est face au principal motif de décès en France, c’est à dire 75 000 décès minimum par an, un milliard de décès prévus dans le monde au 21e siècle, donc s’il vous plait, soyons sérieux sur le sujet et arrêtons de dire que c’est une porte d’entrée potentielle, ça ne l’est pas, c’est une porte de sortie du tabac et c’est pas une porte d’entrée pour le tabac. Le principe de précaution ne doit pas se transformer en non assistance à fumeurs en danger. »
France Culture, 9 mai 2016, Aurélie Kieffer
Journée de débats sur la cigarette électronique pour faire dialoguer tous les acteurs de la lutte contre le tabagisme. Les défenseurs de la vape espèrent convaincre de l’utilité de la cigarette électronique comme facteur de réduction des méfaits du tabac.
Aujourd’hui se tient à Paris le premier « Sommet de la vape », plus connue sous le nom de cigarette électronique. La France compte environ 3 millions de vapoteurs, dont la moitié sont des consommateurs quotidiens (baromètre santé Inpes 2014). Et les adeptes de la cigarette électronique estiment que ce produit est victime de désinformation : ils reprochent aux autorités françaises de freiner le développement de la vape, au lieu de promouvoir un outil de lutte contre le tabac, qui est responsable en France de 200 décès par jour. Un dossier signé Aurélie Kieffer.
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Source : http://www.franceculture.fr/emissions/le-choix-de-la-redaction/premier-sommet-de-la-vape-en-france
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