Le Haut Conseil de la Santé Publique (HCSP) publie le 28 mai 2014 son avis sur la cigarette électronique.
Les conclusions émanant de cette instance nous laissent pantois. Depuis 18 mois, nous avons répondu à chaque point évoqué dans ce communiqué. Forts d’études se succédant les unes après les autres, armés d’avis plus que favorables de nombreux médecins et scientifiques du monde entier, nous n’avons eu de cesse de mener un travail pédagogique auprès de nos interlocuteurs pour détailler le fonctionnement et les effets de la cigarette électronique.
Mais cela n’a pas suffi manifestement pour tout le monde.
18 mois plus tard, les arguments avancés sont les mêmes, englués dans les préjugés et les idées préconçues. Comment peut-on prendre au sérieux un avis semblant rédigé par des personnes manifestement avides de pouvoir, bloqués aux arguments 2013 des puritains de la santé. Trop de choses ont évolué et même les détracteurs de cet ancien temps ont su s’adapter, à commencer par le Professeur Dautzenberg lui-même.
La science ne cesse d’évoluer également et apporte de nombreuses réponses au fil des mois. Elle n’est pas inerte comme certains membres de ces instances qui restent accrochés à leur conviction. Le site de l’Aiduce contient la documentation nécessaire pour émettre un avis motivé, impartial et exempt de toute controverse.
En attendant, désemparés par un tel manque d’écoute et d’attention, nous nous voyons dans l’obligation de seriner encore cette même pédagogie pour répondre point par point à l’analyse ô combien étayée du Haut Conseil de Santé Publique.
Cette réponse s’appliquera désormais à tous les documents à venir qui reprendront cet argumentaire dépassé que nous controns heureusement plus rarement depuis que nos allégations sont devenues certitudes pour les soucieux de la santé publique . Nous ne sommes que des bénévoles, prenant sur notre temps pour défendre la meilleure alternative jamais inventée. Notre temps est trop précieux pour répéter inlassablement les mêmes arguments à des rapporteurs peu scrupuleux.
L’Aiduce prend acte du fait que le Haut Conseil de Santé Publique reconnaît dans un premier temps que ce dispositif est « un outil de réduction des risques du tabagisme, dès l’instant où le fumeur de tabac a recours à l’ecigarette pour arrêter de fumer. »
La communauté des utilisateurs fait état d’une majorité ayant opté pour le vaporisateur personnel dans le but de réduire ou cesser sa consommation de tabac. Les témoignages affluent dans ce sens et il eut été navrant que le Haut Conseil n’en fasse mention.
Le HCSP précise que les utilisateurs de cigarette électronique sont donc « moins exposés aux carcinogènes et autres produits toxiques du tabac ».
Nous sommes étonnés que cette instance n’insiste pas davantage sur le fait que la vaporisation d’un liquide n’engendre aucune combustion et que les substances utilisées ne sont qu’en nombre très réduit. Un parallèle avec les 7000 produits émanant de la fumée d’une seule cigarette aurait été souhaitable. L’utilisateur d’un vaporisateur personnel n’est plus du tout exposé aux carcinogènes et autres produits toxiques du tabac.
Dans l’analyse de l’usage de la cigarette électronique, le HCSP conclue : « Pour l’heure, il n’y a pas de preuve que l’ecigarette conduise à l’arrêt du tabac, car la majorité vapote et fume en même temps ».
L’Aiduce s’insurge contre une affirmation ne reposant sur aucun fondement ni aucune étude particulière si ce n’est une volonté d’orienter sa position. Les témoignages recueillis depuis des années font état de milliers de fumeurs convertis à l’ecigarette ayant définitivement renoncé au tabac dans un temps très rapide. Il serait peut-être plus rationnel de se réjouir de la réduction des risques pour ceux qui font le choix d’alterner tabac et vaporisateur personnel.
Par ailleurs, le Haut Conseil de la Santé publique alerte sur « le risque d’entrée en addiction nicotinique des adolescents et leur détournement vers le tabagisme ».
S’appuyant sur l’ancienne étude menée par le Professeur Dautzenberg auprès des écoliers parisiens, il n’est rien de dire que cette conclusion est très hâtive. Il apparaît plus évident que les adolescents sont attirés par le tabac dans un but de digression et non par la cigarette électronique qui n’est, à leurs yeux, qu’un succédané de tabac s’alliant mal à leur volonté d’affirmation.
Il est d’ailleurs à noter que le Professeur Dautzenberg admet lui-même aujourd’hui que l’ecigarette est un rempart contre le tabac.
Quant à l’addiction nicotinique, il y a fort à parier qu’elle ne pourra que provenir directement d’une consommation d’un tabac que les adolescents n’ont aucun mal à se procurer.
L’avis du HSCP pointe également le risque de « re-normalisation du tabagisme et de l’usage de nicotine sous toutes ses formes » – quand, de son côté, le Professeur Dautzenberg affirme que la « clope » se ringardise.
Nous sommes stupéfaits de noter, après des années de communication sur la cigarette électronique, que son encadrement programmé reste lié à une approche comportementale. La production de vapeur tout comme le geste de porter un vaporisateur à ses lèvres ne relève toujours pas du tabagisme. Bien au contraire, ce comportement est le reflet même d’une sortie du tabagisme et d’un rejet d’une habitude nocive pour bon nombre.
Quant à l’usage de nicotine qui soulève une inquiétude permanente, il semblerait qu’elle ne s’adresse qu’à la cigarette électronique sans jamais s’imposer aux substituts nicotiniques. Pourtant, de nombreux fumeurs tentent également de se délivrer de leur fâcheuse habitude par ces moyens pharmaceutiques sans qu’aucune institution n’en soit alarmée.
De plus, l’addiction à la nicotine mise en avant par le HSCP ne semble pas s’appliquer à la cigarette électronique lorsqu’on s’aperçoit que la majorité des vapoteurs sont contraints à l’issue des premiers mois de sevrage, de réduire significativement le taux de nicotine de leur liquide, désormais rejetée par leur organisme. Le terme « addiction » est en contradiction avec le comportement réel des utilisateurs de vaporisateur personnel qui se délivrent lentement de la seule substance issue du tabac dans le produit de l’ecigarette.
L’avis du Haut Conseil de Santé Publique publié ce jour laisse apparaître une sévère contradiction.
L’Aiduce ne peut que s’en attrister.
On ne peut tout à la fois prétendre qu’un dispositif est « un outil de réduction des risques du tabagisme » et le discréditer à ce point pour pouvoir amener un encadrement très strict de sa réglementation.
Les arguments avancés sont fortement contestables, parfois biaisés, souvent sans fondement, allant à l’encontre des nombreuses études scientifiques à disposition de par le monde.
L’Aiduce ne peut en aucun cas se satisfaire de cet avis bancal et entend poursuivre sa mission de défense des utilisateurs de cigarette électronique pour que ce dispositif novateur soit encadré de façon cohérente, dans une véritable démarche de santé publique.
Nous disposons à présent de nombreuses données allant dans le sens d’un véritable potentiel de réduction des méfaits du tabac sans pour autant entrer dans le cadre des dispositifs médicaux et ne pouvons nous contenter de rapports élaborés avec légèreté ou tout simplement orientés, dictés par de sombres intérêts.
La cigarette électronique est avant tout le choix de ses utilisateurs et vous ne pouvez, sous prétexte de législation, retirer la liberté d’opter pour un moyen réputé moins toxique que la cigarette traditionnelle.
Avis du HCSP
Lettre de 53 scientifiques à l’OMS
Lettre des scientifiques à l’OMS (en français)
Rapport de ASH
Juste pour votre information si intéressé Floran Philipot juste élu député européen donne son avis sur la vapoteuse : vous en faites ce que vous voulez, je n’ai pas ma carte…
http://www.frontnational.com/videos/florian-philippot-sur-sud-radio-5/
voir definition de nicotine dans un dictionnaire !
Un profond dégoût et une envie de hurler pour ça et pour tout le reste..,:-(
Quand on veut tuer son chien, on dit qu’il a la rage…
on est quand même pas aidé, dans cette europe, avec les instances qui sont sensées nous protéger, et agir pour notre bien-être.
que ce soit l’europe, notre gouvernement, ou encore les spécialistes de la santé, tous sont contre la vape, qui pourtant fait ses preuves tous les jours.
vous avez raison, mesdames et messieurs, la terre est plate !
toujours sur la brèche le staff et en première ligne ! ne me demandez pas pourquoi je renouvelle mon adhésion !
Je ne me demande plus rien, on sais très bien qui est à l’œuvre derrière ce travail de sape permanent.
OUI a qui profite le crime ,tout est LA ????
« Collectivement, c’est la « re-normalisation » de l’usage de nicotine et du tabagisme qui est à craindre. »
Pour parler de RE-normalisation de la cigarette chez les jeunes, encore faudrait-il qu’il y ait eu une DÉ-normalisation, ce qui ne fut jamais le cas avant l’avènement de la vapote.
Je me demande qui sont les membres de ce « Haut Conseil » pour être tombé aussi bas dans leur avis.
Qui sont t-ils pour prétendre exactement le contraire de scientifiques de renommée mondiale ?
A qui profite ce crime ?
Membres du HCSP…..La plupart doivent être bien payés à ne pas faire grand chose, de même qu’au Conseil économique et social 🙂
Dominique Abiteboul (CTV)
Francis Allard (CSRE)
Monique Allès-Jardel (CSPEPS)
Thierry Ancelle (CMVI)
Pascal Astagneau (CSSP)
Yves Auroy (CSSP)
Brigitte Autran (CTV)
Avner Bar-Hen (CSESP)
Christian Ben Lakhdar (CSPEPS)
Louis Bernard (CSSP)
Claudine Berr (Collège)
Claudine Berr (CSMC)
Philippe Berthelot (CSSP)
Jean Beytout (CTV)
Éric Billaud (CSPEPS)
Agathe Billette de Villemeur (CTV)
Daniel Bley (CSRE)
Dominique Bonnet-Zamponi (CSSP)
François Boué (CSMC)
Dominique Bouglé (CSPEPS)
François Bourdillon (Collège)
François Bourdillon (CSPEPS)
Marie-Hélène Bouvier-Colle (CSESP)
Serge Briançon (CSMC)
Xavier Briffault (CSPEPS)
Jean-Marc Brignon (CSRE)
Valérie Buthion (CSESP)
Daniel Camus (CMVI)
Fabrice Carrat (CSMT)
Claude Casellas (CSRE)
Chantal Cases (CSESP)
Éric Caumes (Collège)
Éric Caumes (CMVI)
Céline Cazorla (CSMT)
Fabrice Chandre (CSMT)
Franck Chauvin (Collège)
Pierre Chauvin (CSPEPS)
Franck Chauvin (CSESP)
Gérard Chéron (CSMT)
Christian Chidiac (CSMT)
Frédérique Claudot (CSSP)
Rémy Collomp (CSSP)
Laure Com-Ruelle (CSPEPS)
Pierre Czernichow (CSSP)
François Dabis (CSMT)
Benoît De Wazières (CTV)
Thierry Debord (CMVI)
Emmanuel Debost (CSMT)
Thierry Debrand (CSRE)
Benoît Dervaux (CTV)
Liana Euller-Ziegler (CSMC)
Didier Febvrel (CSPEPS)
Daniel Floret (Collège)
Daniel Floret (CTV)
Florence Fouque (CMVI)
Éric Gaffet (CSRE)
Laetitia Gambotti (CMVI)
Gaëtan Gavazzi (CMVI)
Jean-François Gehanno (CSSP)
Serge Gilberg (CTV)
Jean Godard (CSPEPS)
Marcel Goldberg (CSESP)
Catherine Goujon (CMVI)
Bruno Grandbastien (Collège)
Bruno Grandbastien (CSSP)
Hélène Grandjean (CSMC)
Dominique Grimaud (CSSP)
Emmanuel Grimprel (CTV)
Pascale Grosclaude (CSMC)
Virginie Halley des Fontaines (CSPEPS)
Thomas Hanslik (CTV)
Philippe Hartemann (CSRE)
Serge Hercberg (CSPEPS)
Éric Jougla (CSESP)
Didier Jourdan (CSPEPS)
Daniel Kamelgarn (CSESP)
Viviane Kovess-Masféty (CSESP)
Thierry Lang (CSPEPS)
Odile Launay (CTV)
Stéphane Le Bouler (CSESP)
Catherine Le Galès (Collège)
Didier Lepelletier (CSSP)
Alain Letourmy (CSESP)
Jean-Yves Limeul (CSMC)
Marcel Lourel (CSRE)
Laurent Madec (CSRE)
Zeina Mansour (CSPEPS)
Francelyne Marano (CSRE)
Bruno Maresca (CSESP)
Laurent Martinon (CSRE)
Jean-François Mathé (CSMC)
Thierry May (CTV)
Maria Melchior (CSMC)
Philippe Michel (CSSP)
Philippe Minodier (CMVI)
Elisabeth Monnet (CSMC)
Anne Marie Monnier Curat (CTV)
Anne Marie Moulin (CSMT)
Elisabeth Nicand (CTV)
Henri Partouche (CTV)
Hélène Peigue-Lafeuille (CSMT)
Christian Perronne (Collège)
Christian Perronne (CSMT)
Renaud Piarroux (CMVI)
Marie-Laure Pibarot (CSSP)
Marie Préau (CSPEPS)
Jacques Puch (CSRE)
François Puisieux (CSMT)
Sylvie Quelet (CSMT)
Christian Rabaud (CSSP)
Jean-Louis Roubaty (CSRE)
Michel Roussey (CSMC)
Roger Salamon (Collège)
Bernadette Satger (CSMC)
Christophe Schmit (CMVI)
Catherine Sermet (CSMC)
Didier Seyler (CMVI)
Jean Simos (CSRE)
Muhamed-Kheir Taha (CTV)
Anne Tallec (CSESP)
Didier Torny (CTV)
Jean-François Toussaint (CSESP)
Nathalie Van Der Mee-Marquet (CSMT)
Laurent Visier (CSRE)
Caroline Weill-Giès (CSESP)
Denis Zmirou-Navier (Collège)
Denis Zmirou-Navier (CSRE)
Patrick Zylberman (CSMT)
Le texte a été approuvé par 11 votants, 1 abstention, 0 vote contre par la Commission spécialisée Prévention, Education et Promotion de la Santé réunie en séance le 23 avril 2014 : 11 membres qualifiés sur 16 membres qualifiés votant étaient présents, pas de conflit d’intérêt déclaré.
Président de la Commission spécialisée : Dr François Bourdillon
Personnalités qualifiées
Monique Allès-Jardel
Christian Ben Lakhdar
Éric Billaud
Dominique Bouglé
Xavier Briffault
Pierre Chauvin
Laure Com-Ruelle
Didier Febvrel
Jean Godard
Virginie Halley des Fontaines
Serge Hercberg
Didier Jourdan
Thierry Lang
Zeina Mansour
Marie Préau
Membres de droit
M. le Directeur général de l’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé
M. le Directeur général de l’Institut national du cancer
M. le Directeur général de la Haute Autorité de santé
On se demande vraiment sur quoi ils ont fondé leurs conclusions ….