L’AIDUCE sollicitée pour son expertise en France et au niveau international !

L’Aiduce était présente sur deux fronts les 27 et 28 juin : Alan Depauw, vice-président de l’Aiduce était présent au Global Forum on Nicotine à Varsovie et Brice Lepoutre, président de l’Aiduce participait au forum Oppelia.

Ces deux évènements ont permis à l’association de
– faire entendre la voix des utilisateurs,
– d’informer les médecins sur le dispositif
– de rassurer les craintes
– d’expliquer l’importance que revêt le vaporisateur personnel à nos yeux
– de rencontrer les vapoteurs européens et envisager des stratégies de défense
– de rencontrer les experts scientifiques dans le domaine.

La première conférence mondiale de la nicotine a eu lieu le 27 et 28 juin à Varsovie.

Il s’agissait essentiellement d’une conférence scientifique où étaient présentés les résultats de nombreuses enquêtes et recherches sur la dangerosité éventuelle des produits nicotinés non combustibles comparé au tabac fumé ; l’impact de ces produits sur la consommation du tabac fumé ; l’expérience, les souhaits, et l’implication des consommateurs ; le rôle et point de vue des législateurs et organismes de régulation ; l’évolution vers une régulation optimale pour assurer une réduction maximale des risques du tabagisme ; les risques d’une régulation mal adaptée ; et sur les aspects pratiques et éthiques de la notion de réduction de risque.

La conférence était menée et organisée essentiellement par les chercheurs de façon particulièrement professionnelle. Elle fût aussi très conviviale.

Globalement, les résultats des études présentées confirment la relative innocuité des produits nicotinés non combustible, leur impact considérable sur le marché du tabac combustible et sur le tabagisme, et l’importance d’encourager leur consommation comme outil primordial de réduction de risque.

Le point de vue des autorités de réglementation fût débattu. Celui des ‘prohibitionnistes’, aussi critiquable qu’il soit, représente une réalité politique qui explique le compromis qu’est la Directive sur les Produits du Tabac, et reste une menace très réelle pour les partisans du vaporisateur personnel (VP).

Des situations ponctuelles y furent évoquées qui menacent le combat contre le tabagisme. En particulier, à cause d’une apparente campagne de désinformation, la vente des VP s’effondre en Espagne. Et au niveau de l’Organisation mondiale de la Santé, il y a un risque important que la Convention-cadre de l’OMS pour la lutte antitabac soit amendée pour que le VP soit traité exactement comme un produit du tabac, avec obligation pour les états signataires (y compris la France) de réduire non seulement la consommation du tabac fumé, mais aussi celle des VP.

Le premier cas doit être cité à nos pouvoirs publics comme exemple concret de ce qu’il faut éviter. Le second doit être poursuivi auprès de notre ministre de la Santé pour assurer que la France bloque cette tentative prohibitionniste.

Ce qui ne veut pas dire qu’une réglementation appropriée ne soit pas requise. Une étude sur la qualité de certains liquides démontre plus particulièrement, l’importance des démarches de normalisation en cours en France et au Royaume-Uni.

L’Aiduce, invitée en tant qu’expert sur la réglementation souhaitée par les consommateurs, a insisté sur l’importance d’une réglementation raisonnable et appropriée pour sécuriser la qualité des produits afin de rassurer les consommateurs actuels et potentiels. L’association a expliqué son rôle dans la démarche de normalisation des produits, qui a vocation d’atteindre ce but tout en préservant la diversité de l’offre ainsi que son potentiel d’évolution.

L’Aiduce a aussi présenté l’état de la vape en France, ainsi qu’un exemple de ce que peut faire une association des vapoteurs : State of the Vape in France

L’Aiduce a été largement sollicitée par toutes les autres associations de vapoteurs pour offrir des conseils sur comment atteindre un niveau similaire d’influence sur le débat public et réglementaire, sachant néanmoins que toutes les situations nationales diffèrent considérablement.

Les associations européennes, lors d’une réunion spécifique, se sont mises d’accord sur une proposition de structure légère qui les confédérerait et qui sera soumise pour approbation à chacune.

Par ailleurs, le débat sur la réglementation continue de faire rage aux États-Unis, où la démarche lancée par la Food and Drugs Administration, si pas amendée de façon importante, mènera à la disparition de presque tous les produits actuellement disponibles (à ce sujet, l’analyse de l’Aiduce reste d’actualité : La FDA menace l’avenir du vaporisateur personnel ).

La proposition au Royaume-Uni d’obliger la médicalisation de tous les VP est maintenant caduque.

Il faut aussi ajouter que les vapoteurs polonais ont beaucoup travaillé pour soutenir l’organisation et pour assurer la convivialité de cet évènement.Grâce à leurs efforts, de fortes relations se sont nouées entre les vapoteurs des différents pays européens, et avec les professionnels de la santé.

La sécurisation de l’avenir de la vape telle que nous la connaissons a pris un grand pas en avant lors de cette conférence.

Parallèlement, le vendredi matin, Brice Lepoutre participait à une conférence qui précédait l’assemblée générale de l’ Oppelia.

Oppelia est une association à but non lucratif qui a pour objet d’apporter une aide aux personnes et leur entourage rencontrant des difficultés psychologiques, sociales et sanitaires liées notamment à l’usage de drogues et aux addictions.
Oppelia compte plus de 300 salariés, 14 structures médicosociales réparties sur 11 départements et est très sensible à la cigarette électronique dans la lutte contre l’addiction tabagique.

L’assemblée étaient composée de pneumologues, d’addictologues, de tabacologues, de directeurs d’hôpitaux, de psychologues, ….
A ma grande surprise, quand Alain Morel, qui animait la conférence, a demandé s’il y avait des vapoteurs dans l’auditoire, une bonne dizaine de professionnels de santé se sont manifestés.
Ma plus grande surprise, fut une tabacoloque, vapoteuse.
L’auditoire était très interessé. J’étais venu avec un beau carton qu’il me restait de l’ecigshow en brochures et dossiers de présentation… Je suis reparti les mains dans les poches.
Le thème qui concernait le vaporisateur personnel était « ne plus avoir peur de la e-cigarette ».
Nous avons donc abordé les différentes légendes urbaines et les avons démontées une par une.
Une personne est même venue me demander si on n’avait pas une brochure sur ce sujet pour la distribuer à ses patients.
Nous avions anticipé la demande puisque nous avions décidé de créer cette brochure, mais elle n’était en cours d’élaboration que depuis 48 heures. J’ai pu lui dire qu’elle serait disponible dans quelques semaines, et qu’elle sera gratuitement mise à disposition sur notre site.

Un point important à été abordé : la peur marche dans les 2 sens. Les gens ont à la fois peur du produit et de tout ce qu’on en dit, et peur d’une sur-réglementation, le rendant ainsi inaccessible ou inefficace.
J’y ai abordé le fait que depuis plusieurs semaines, il y a pour les futurs vapoteurs, une peur des futures annonces de notre ministre de la santé. Que nous constations une baisse de la fréquentation des forums, que la plupart des vendeurs nous ont confirmé une baisse des ventes de coffrets.
Un addictologue nous a confirmé cette impression : lorsqu’il conseille la cigarette électronique à ses patients qu’il n’arrivait pas à faire décrocher, ceux-ci lui répondaient qu’ils n’allaient pas faire l’effort d’essayer devant l’avenir incertain du produit.

Cette matinée fut très instructive, et rassurante, par le fait de voir de plus en plus de personnes du corps médical nous soutenir.