L’Aiduce au Sommet de la Vape : des positions encourageantes dans l’ensemble

CiBfbi6WwAAPnLO.jpg largeL’Aiduce était présente au sommet de la vape, le lundi 9 mai, au CNAM. Ce sommet organisé par des citoyens et regroupant scientifiques de premier plan, nationaux et internationaux, acteurs de santé publique, administration (santé, consommation), commerçants et industriels indépendants de la vape, aux côtés de notre association représentative des vapoteurs, a été marqué par plusieurs grandes avancées relevées au cours des échanges.

Le Directeur Général de la Santé a fortement exprimé par sa présence la volonté de l’administration de prendre part au débat, et son souhait de voir reconduit un tel sommet dans les prochaines années.

Plusieurs affirmations fortes sont à relever, d’autant qu’elles éclairent les futures orientations de la santé publique :

– la vape est une porte de sortie du tabagisme. Elle doit être mise en avant et utilisée comme un outil à part entière dans une politique de réduction des risques pour les fumeurs,
– acteurs de santé publique, administration et utilisateurs sont enfin regroupés pour former un groupe de travail à l’initiative du Ministère de la Santé,
– les fabricants français seront reçus par les autorités et leurs inquiétudes et contraintes seront écoutées. La rédaction des textes d’application s’efforcera de tenir compte de la réalité du marché.

Au-delà de la présence et de l’engagement, tous deux fortement symboliques, des différentes structures rattachées au Ministère de la Santé, ces annonces témoignent d’une prise de conscience du rôle majeur de la vape dans la réduction du tabagisme et d’un souhait de ne pas appliquer sans discernement les textes votés, dans un premier temps, puis d’adopter une démarche d’amélioration.

Dans une démarche globalement constructive, les différents acteurs ont essayé de converger vers des points d’accord, d’identifier les désaccords plutôt que de se focaliser dessus, et de réduire la cacophonie résultant d’affirmations infondées.

Les professionnels de santé et les experts ont, dans leur quasi-totalité, exprimé sans ambiguïté les avis suivants :

– les vapoteurs ne présentent pas de risques pour la santé des tiers
– la vape est un outil de réduction des risques liés au tabagisme
– les données de santé publique (en France comme en Angleterre, où la situation légale était comparable jusqu’à récemment), relevées sur plusieurs années, ne révèlent pas d’effet négatif collectif sur la réduction du tabagisme. Au contraire, la réduction du tabagisme s’améliore avec le développement de la vape
– certaines données doivent encore être complétées et consolidées scientifiquement pour confirmer l’étendue de ces effets positifs sur la réduction du tabagisme
– certains acteurs considèrent encore toutefois ne pas pouvoir se prononcer – ni positivement, ni négativement – sur les incidences de la vape,
– des désaccords demeurent sur le degré d’information et de visibilité de la vape auprès du public en général.

L’Aiduce, que la DGS a souhaité entendre avant de présenter sa propre position, a rappelé le point de vue des utilisateurs :

– la priorité de la santé publique doit être la lutte contre le tabagisme. La promotion de la vape en tant qu’alternative pour sortir du tabagisme, ou ne pas y entrer/retourner, est aujourd’hui un outil important dans cette lutte.
– La diffusion d’informations biaisées ou dénigrant sans fondement la vape doit cesser. De telles informations anxiogènes sont en contradiction avec la priorité rappelée ci-dessus. Les études et la recherche scientifique doivent se poursuivre et être renforcées. Les simples hypothèses ou spéculations ne doivent pas être mises en avant dans la communication publique sans avoir été préalablement validées et sérieusement étayées. Les messages publics, marquages, signalétiques ou avertissements non proportionnés aux risques encourus, ou infondés, doivent être supprimés car ils sont en contradiction avec cette priorité. Les informations et améliorations qualitatives ou sanitaires doivent suivre les recommandations validées par les fabricants, les experts et les utilisateurs à l’image des autres produits de consommation courante.
– Les utilisateurs souhaitent pouvoir faire profiter les acteurs de la santé publique de leurs connaissances et de leur expérience. Réciproquement, ils souhaitent pouvoir bénéficier de l’expérience de ces acteurs dans la lutte contre le tabagisme, et de leur connaissance des risques associés, afin d’améliorer encore la communication sur la vape, notamment en direction des populations particulières (femmes enceintes, malades, personnes allergiques…). Les vapoteurs soutiennent sans restriction la lutte contre la publicité indirecte pour le tabac de la part d’acteurs mixtes vape / tabac, et se proposent de veiller et d’alerter sur les cas qu’ils relèveraient.
– Les vapoteurs sont des citoyens. Leur liberté d’expression et d’information sur une solution au problème du tabagisme doit impérativement être protégée. Ils doivent pouvoir être soustraits au tabagisme passif et en aucun cas leur exposition à celui-ci ne doit être imposée ou même facilitée. Les vapoteurs souhaitent continuer à améliorer qualitativement la vape, et la communication et l’information des autres utilisateurs et de leur entourage.
– la population doit pouvoir être informée des avantages de la vape pour lutter contre le tabagisme chez les vapoteurs (soutenir) et de l’absence de risque sanitaire pour l’entourage (rassurer).

Certains avis ont été exprimés concernant les mesures légales et règlementaires en cours :

– la baisse sensible du tabagisme chez les jeunes, concomitante à l’essor de la vape et de son utilisation par ceux-ci, est un succès historique en France. Tout comme l’est la baisse des ventes de tabac qui s’explique largement par cet essor,
– en Angleterre les autorités sanitaires s’orientent vers la promotion de la vape et considèrent les données existantes comme suffisantes pour montrer que toute entrave à son développement va à l’encontre de la réduction du tabagisme. On notera qu’une telle position est exprimée par les autorités de santé du pays européen leader dans la lutte contre le tabagisme,
– le vapotage dans les lieux publics devrait rester conforme à l’avis initial exprimé par le Conseil d’Etat, c’est à dire être limité aux cas où la promiscuité justifierait des mesures particulières de protection de l’ordre public, mais en aucun cas une interdiction comparable à celle frappant le tabac ou suggérant une confusion avec celui-ci,
– la taille des réservoirs rechargeables devrait pouvoir échapper aux limites fixées par la TPD lors de la transposition de celle-ci en droit national,
– la transition vers des produits « compatibles avec la TPD » devrait être graduelle et réaliste et tenir compte des contraintes des fabricants/commerçants
– certains acteurs de la santé publique maintiennent que des risques peuvent demeurer mais n’en rapportent aucun qui soit avéré à ce jour.

Un communiqué avec les conclusions du sommet a été publié. Les présentations seront disponibles prochainement sur le site sommet-vape.fr.

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6 commentaires sur “L’Aiduce au Sommet de la Vape : des positions encourageantes dans l’ensemble
  1. Sylvain dit :

    Ce sommet n’aura pas servi à grand chose, Marisol T. s’est vite dépêchée de transposer la directive européenne :
    La mort de la vape et du DIY est annoncée.
    https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do;jsessionid=8E217E9539C98679370D55AB660287EE.tpdila09v_1?cidTexte=JORFTEXT000032547614&dateTexte=&oldAction=rechJO&categorieLien=id&idJO=JORFCONT000032547040

  2. Franck Iziclope dit :

    Je ne voudrais pas vous démoraliser mais ils en ont rien eu à faire de votre magnifique sommet de la Vape. David a battu Goliath mais ça date maintenant…

    Honteux !

    https://www.legifrance.gouv.fr/jo_pdf.do?id=JORFTEXT000032547614
    https://www.legifrance.gouv.fr/jo_pdf.do?id=JORFTEXT000032547462

  3. Clap dit :

    Le représentant du ministère de la santé actuel semble ouvert, à l’écoute, j’espère que ce n’est pas trop tard…
    Au prochain, invitons celui de Bercy.
    Merci beaucoup aux organisateurs, aux intervenants, Claude et tous les autres.

  4. Alex dit :

    Beaucoup de bonne chose. Malheureusement le diy est mort. Bravo pour votre travail et espérons que vous obtiendrez encore plus afin de défendre nos droits

    • Maza dit :

      Je ne pense pas qu’il soit possible de tuer réellement le DIY ou bien le reconstructible, il ne s’agit au fond que de pièces de métal et de produits déjà commercialisés avant l’arrivée des vaporisateurs personnels et utilisés à bien d’autres fins. À mon sens, interdire le commerce de la vape c’est interdire aussi celui des brumisateurs entre autres

  5. mamidanse dit :

    Enfin une avancée importante dans tout ce qui s’est exprimé !
    Perso je n’en espérais pas tant.
    Youpi !
    Excellent que la DGS ait
    demande l’avis de l’Aiduce.
    Remarquable le discours de l’Aiduce dans le fond et dans la forme.
    Une réussite cette journée…

    Grand merci à Jacques.

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