Ou comment véhiculer de fausses informations sans respect de déontologie journalistique.
Une fois encore, une rafale de gros titres prétendant que la cigarette électronique est plus nocive que la cigarette classique déferle dans les médias. Quelle aubaine pour ceux qui cherchent à lui asséner un coup mortel, condamnant ainsi nombre de fumeurs qui pourraient choisir de l’adopter plutôt qu’opter pour une mort précoce !
Et quelle est la source de ces gros titres ? Une revue japonaise conduite par le Dr Kunugita, qui, si on l’examine attentivement, démontre en fait le contraire de ce qui est annoncé.
La revue cite une recherche sur 13 marques japonaises, sans doute des dispositifs dits de première génération quasi inconnus en France.
Mais, en dépit de ce qu’affirment certains médias cyniques qui rechignent à faire du vrai reportage, la recherche citée ne répertorie aucun produit émettant 10 fois le taux de formaldéhyde d’une cigarette classique.
Le Dr Farsalinos, réviseur indépendant de la revue japonaise, révèle qu’après en avoir débattu avec le Dr Kunugita, ce dernier a expliqué qu’il ne s’agit que d’un seul résultat, non publié, un cas extrême dû à une anomalie non identifiée à cette date.
En fait, selon le Dr Farsalinos, la recherche citée par cette revue démontre que le taux moyen de formaldéhyde produit par l’e-cigarette est inférieur de 50 fois à celui d’une cigarette classique.
Rappelons, pour citer le Dr Philippe Presles, que le formaldéhyde n’est autre que du méthanal ou de l’aldéhyde de méthane, un gaz naturel produit par tous les êtres vivants. Sachant évidemment que toute substance peut être toxique en fonction de son dosage.
Le Dr Presles ajoute même que dans la vapeur d’e-cigarette, on ne trouve ni hydrocarbures polycycliques, ni monoxyde de carbone, ni particules fines, les trois poisons mortels du tabac.
Ainsi, le contenu de la revue du Dr Kunugita ne soutient en rien les gros titres qui ont déferlé, et, il faut le souligner, qu’il a lui-même appuyés avant d’être tempéré par le Dr Farsalinos. Est-ce dû au fait que le Dr Kunugita gère une cellule de recherche sur le tabac partenaire de l’OMS, permettant de supposer que la proximité présumée de l’OMS avec l’industrie pharmaceutique aurait pu orienter son opinion sur la cigarette électronique ?
oui ! et le démenti ne fait pas le buzz comme la désinformation de la veille …
Et ce n’est pas fini! Malgré les démentis, certains médias continuent à relayer « l’information ». Dont un journal d’investigation belge très sérieux. Je n’ai pu m’empêcher de partager le fond de ma pensée.
Ce qui me dégoutte le plus, c’est que dans la déontologie journalistique il n’est pas forcement grave de transmettre une information fausse du moment qu’on publie un démenti. Mais dans le cas de la vape, ils se permettent tous de nier les démentis et de laisser le public avec une désinformation flagrante.