La commission européenne a reposé cet été la question de taxer le moyen le plus utilisé pour arrêter de fumer. Comme elle l’avait fait fin 2016, sans tenir aucun compte de l’avis public, de l’intérêt général, ou des accords comme la CCLAT. L’Aiduce avait donné une réponse ouverte au questionnaire privé envoyé par les émissaires de la commission. Puis partagé sa lecture de la consultation publique puis sa réponse à la consultation.
Les premiers chiffres, bruts, sont publiés par la commission. Nous remercions nos adhérents, les vapoteurs et ceux qui se préoccupent de leur santé qui y ont répondu. Plus de 1 000 personnes en France, presque 10% des répondants, troisième loin derrière l’Allemagne avec presque 5 000 répondants. Si vous représentez moins de 1 ex-fumeur ayant arrêté grâce au vapotage sur 1 000 et moins d’un vapoteur sur 2 000, c’est une mobilisation importante et significative. Pensez à prévenir les 1 999 restants de l’existence d’associations et de l’importance d’y adhérer. C’est aussi une nette progression pour la France par rapport à 2016 (220 répondants) en proportion du secteur professionnel (entre x2 et au moins x3).
Réponses
Plus de 80% des répondants pensent que
- la vape n’est pas du tabac et n’en partage pas les dangers (confirmant la science),
- qu’une taxation n’est pas acceptable (dans le même ordre qu’en 2016) ou que la perte fiscale engendrée par l’arrêt du tabac fumé soit à éviter,
- qu’il n’y a pas d’effet passerelle de la vape au tabac (confirmant la science),
- que la vape aide à arrêter de fumer (confirmant la science),
- qu’il n’est pas question de taxer la vape pour protéger le tabac fumé (!).
Plus de la moitié pensent qu’une taxation conduirait à des retours au tabagisme (seuls 1/4 à 1/3 le prévoyaient en 2016).
On notera que moins de 50% des répondants croient encore que l’harmonisation de la taxation des produits du tabac aient un rapport avec la santé publique, un terrible constat d’échec pour ceux qui prétendent encore que c’est un outil pour convaincre la population. 40% pensent que c’est pour assurer des revenus prévisibles… Mais plus de la moitié pensent que l’augmentation des taxes sur le tabac a un effet favorable pour le report des fumeurs vers des produits à risques fortement réduits (autant pensent à un report vers l’achat de tabac dans les pays voisins ou de tabac de contrebande).
Relevons tout de même les 1 593 répondants qui pensent que la vape doive être taxée pour protéger le commerce du tabac fumé et les 712 qui pensent qu’arrêter de fumer soit un problème fiscal.
Compléments
Les réponses au questionnaire de 2016
Rapport statistique des réponses à la consultation de la commission européenne fin 2016
(la synthèse du « non » aux taxes par le Vaping Post)
Les réponses au questionnaire de 2018
[…] (2018)Pour une vape sans taxe tabac, faisons entendre raison à l’Union Européenne (2018)Menaces de taxes sur le vapotage, le résultat des votes […]