Le Quotidien du Médecin — E-cigarette : le feu vert des autorités sanitaires britanniques n’est pas du goût du ”Lancet”

bouboufredo.fr/vapoteLe quotidien du médecin a remarqué l’appel de l’Aiduce aux parlementaires à lever les projets de restrictions sur le vapotage suite au communiqué exemplaire des autorités sanitaires britanniques en août.

Comme le rapporte le journal des professionnels de santé, “The Lancet” a publié un éditorial mettant en cause ces autorités sanitaires, ou plus exactement certaines publications scientifiques par lesquelles elles argumentent leur communiqué.

Etrangement “The Lancet” semble avoir manqué, comme le note le quotidien, que ces mêmes autorités ont assorti leurs références de réserves. Elles placent par ailleurs leurs annonces dans le contexte plus large de la désinformation constatée des citoyens par des campagnes médiatiques diffusant de fausses informations de santé.

Sans doute “The Lancet” saura expliquer dans les prochaines semaines son point de vue qui semble encourager les autorités sanitaires ou médicales à cacher des informations de santé à la population tant qu’elles ne sont pas 100% sûres, même s’ils savent que la moitié de la population est désinformée et que cela présente un risque grave de santé publique.

Le Quotidien du Médecin, Clémentine Wallace, 31 août 2015

Une étude vantant la sécurité relative du vapotage pour la santé par rapport à la cigarette – étude commandée et mise en avant fin août, et à grands renforts de médiatisation, par Public Health England (PHE), agence dépendant du ministère de la Santé britannique, fait polémique.

L’équipe rédactionnelle de “The Lancet” vient en effet de publier un éditorial fustigeant la “hâte excessive” de l’agence sanitaire.

La e-cigarette 95 % moins nocive

Le 23 août, PHE publiait une revue de la littérature qualifiée de “déterminante”, concluant que la e-cigarette est 95 % moins nocive pour la santé que la cigarette, et que son utilisation aide bien les fumeurs à arrêter le tabac. “Il faut relayer cette information”, a déclaré l’agence sanitaire – ce que n’ont pas manqué de faire les médias britanniques et internationaux.

Même en France, les répercussions ont été immédiates, l’Association indépendante des utilisateurs de cigarette électronique (AIDUCE) et la Fédération interprofessionnelle de la vape (FIVAPE) ont appelé les parlementaires à lever les restrictions sur le vapotage lors de l’examen au Sénat du projet de loi de santé.

La conclusion phare de ce rapport repose sur les données de deux publications de 2014, dont l’une, publiée dans “European Addiction Research”, comporte, selon “The Lancet”, de sérieuses limites méthodologiques. Il s’agit d’un travail réalisé par un panel d’experts internationaux (le “Independent Scientific Committee on Drugs”) qui a évalué, sur une échelle de nocivité, l’importance des dommages induits par différents produits contenant de la nicotine. Selon leurs estimations, la cigarette atteignait un score de 99,6 %, contre 4 % pour la e-cigarette – une différence relative de 95 %.

Faiblesses méthodologiques et conflits d’intérêts

D’après “The Lancet”, la PHE a omis de mentionner les limites méthodologiques et les conflits d’intérêts de certains auteurs de cette étude, pourtant soulignés dans la publication originale.“The Lancet” cite notamment “un défaut de preuves concrètes concernant les dommages induits par la plupart des produits, sur la plupart des critères pris en compte“ et “une absence de critère formel concernant le recrutement des experts impliqués dans l’évaluation”, mettant en avant que l’un des experts impliqués était également un consultant pour Arib Group Srl – un distributeur de e-cigarettes.

Le fait de reposer sur des travaux dont les auteurs reconnaissent eux-mêmes la faiblesse méthodologique, et qui de surcroît sont fragilisés par des conflits d’intérêts concernant son financement, soulève des questions quant aux conclusions du rapport du PHE, mais met également en doute la qualité du processus d’évaluation collégiale de cette agence. Le PHE se vante de protéger et d’améliorer la santé et le bien-être de sa population. Pour ce faire, l’agence doit reposer sur des preuves de la plus haute qualité. Cette fois-ci, elle a failli à sa mission”, dénonce l’équipe éditoriale de la prestigieuse revue britannique.

Source : http://www.lequotidiendumedecin.fr/actualites/article/2015/08/31/e-cigarette-le-feu-vert-des-autorites-sanitaires-britanniques-nest-pas-du-gout-du-lancet-_767791

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6 commentaires sur “Le Quotidien du Médecin — E-cigarette : le feu vert des autorités sanitaires britanniques n’est pas du goût du ”Lancet”
  1. CBFurax dit :

    Le Lancet est fondamentalement et idéologiquement anti-vape.
    Normal, c’est une vitrine de l’Industrie et de la recherche pharmaceutique : la vape est un concurrent – puisque n’est pas un médicament – qui met en danger les revenus de son activité, au même titre que pour son principal fournisseur de clients et cobayes, l’industrie du tabac.
    Il n’en n’est pas à son coup d’essai (rappelons-nous la publication de l’étude australienne et le comportement du Lancet à cette occasion) et ne s’arrêtera sûrement pas là, malheureusement.

  2. Roger Lesboules dit :

    J’ai 54 ans. Fumeur depuis l’âge de 18 ans jusqu’à 51 ans, j’ai cessé définitivement de fumer grâce à la vapoteuse.
    J’ai retrouvé tout mon souffle. Je suis maintenant en pleine forme.
    Je suis passé de 18mg de nicotine à 6mg dans mes e-liquides.
    Avant de passer à la vapoteuse, j’ai d’abord fumé des cigarettes légères durant un an; Ça aide !

    Ce qui aide également, c’est de vapoter tout au long de la journée (i.e. également au bureau) pour ne pas être tenté de retourner à la cigarette. Marisol Touraine si tu me lis … 🙂
    Heureusement pour moi, je travaille avec des gens qui ont eu l’intelligence de comprendre qu’ils ne risquaient rien par le vapotage passif. Il a fallu néanmoins discuter durant des heures, car l’état n’a pas aidé dans ce sens 🙁 _Je remercie l’Aiduce_

    Les 180 euros que je dépensais pour mes cigarettes sont désormais destinés à mon alimentation « bio » à 95% française. Cet argent, s’il ne va plus aux taxes de l’état, retourne néanmoins dans le circuit économique français.

    Que du bonheur donc ! …

    • David dit :

      Je suis à peu près dans le même cas. Gros fumeur pendant 30 ans j’ai pu arrêter depuis 1 an grace à la vape. Depuis les toux matinales qui devenaient inquietantes ont totalement disparues. J’ai réduit le taux de nicotine de 18 à 12 mg. Je tiens également parce que je peux vaper au bureau. Sur mon bureau il y a d’ailleurs toujours le fascicule de l’aiduce « les idées reçues sur la cigarette électronique » ce qui appuie fortement mon argumentation quand il y a des discussion sur ce sujet.

  3. Fedd2007 dit :

    Encore une revue médicale qui se décrédibilise en se faisant/laissant manipuler.

  4. westsand dit :

    Ça ne change pas le fond du problème. La ecig est moins nocive que la clope et on laisse big tobacco la dézinguer.

  5. vapot'man dit :

    Pour ma part j’ais retrouvé un second souffle, une nouvelle vie grâce a la vape, n’en déplaise a certains . Bye.

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