REUTERS – Vers une enquête sur la cigarette électronique

PARIS (Reuters) – La ministre de la Santé, Marisol Touraine, a annoncé mardi avoir demandé l’ouverture d’une enquête en France sur les effets de la cigarette électronique à laquelle de plus en plus de fumeurs s’adonnent pour remplacer le tabac.

Ce produit, qui reproduit la forme de la cigarette classique, utilise des solutions contenant du propylène glycol ou du glycérol, de divers arômes et éventuellement de nicotine.

« J’ai demandé à mes services de me dire très précisément de quel type de produit il s’agit: est-ce qu’on peut considérer que c’est un produit de grande consommation? Est-ce que c’est un dispositif médical? Quelles sont les caractéristiques de ce produit? » a-t-elle déclaré mardi sur France Info.

« D’autre part, il nous faut faire une évaluation bénéfice- risque de ce dispositif qui pose un certain nombre de questions », a ajouté la ministre. « Il s’est beaucoup répandu, ce produit (…) Il faut faire preuve de prudence et donc j’ai commandé une enquête sur le sujet. »

En mai 2011, l’Afssaps, l’ancienne Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), recommandait de ne pas en consommer.

« Même lorsqu’ils sont limités à 2%, les e-liquides peuvent contenir des quantités de nicotine susceptibles d’entraîner une exposition cutanée ou orale accidentelle, avec des effets indésirables graves, notamment chez les enfants », notait l’agence.

Elle relevait également qu’aucun type de cigarette électronique ne disposait d’une autorisation de mise sur le marché, « aucun fabricant n’ayant déposé de demande en ce sens ».

Les cigarettes électroniques ne peuvent pas officiellement être vendues en pharmacie car elles ne figurent pas sur la liste des produits dont la délivrance y est autorisée. Elles sont toutefois présentes dans toutes les officines.

DEUX EXTRÊMES

La sénatrice UDI de Paris, Chantal Jouanno, a annoncé avoir saisi mardi le Sénat pour demander l’ouverture d’une mission d’information sur la cigarette électronique.

L’ancienne ministre de Nicolas Sarkozy souligne dans un communiqué qu’en France, « près de 500.000 personnes utiliseraient ce produit, alors qu’il ne fait pas l’objet d’une réglementation particulière ».

L’élue centriste juge ainsi « indispensable de mener des travaux approfondis dans l’optique d’une réglementation appropriée de ces produits, qui génèrent des bénéfices considérables pour les fabricants ».

Pour l’association indépendante des utilisateurs de cigarettes électroniques (Aiduce), l’ouverture d’une enquête sur les bénéfices-risques constitue « une bonne nouvelle ».

« Actuellement, nous sommes entre deux extrêmes », a dit à Reuters Brice Lepoutre, président de l’association. « Les vendeurs ont tendance à exagérer le côté bénéfique de la cigarette électronique et les pharmacies et les fabricants de tabac à en faire le mal incarné. »

« Il n’y a pour l’instant que les intérêts financiers qui semblent primer alors que c’est notre santé qui est en jeu », a-t-il ajouté.

L’association, pour qui la cigarette électronique « n’est ni un médicament ni un produit du tabac », demande à être entendue prochainement par Marisol Touraine pour faire entendre la voix des consommateurs dans le débat.

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Un commentaire sur “REUTERS – Vers une enquête sur la cigarette électronique
  1. CONTET dit :

    J’ai 64 ans, je fume depuis l’age de 13 ans et je viens de passer à la cigarette électronique, Pourquoi ??? C’est tout simple, j’ai essayé une multitude de méthode pour arrêter de fumer, sans résultat ! depuis que je suis passé à la cigarette électronique, je ne fume plus du tout de cigarettes de Tabac et, ceci sans cette sensation de manque ressentie par toutes les autres méthodes proposés.
    Alors oui ! Pour les Politiques ils montent au créneaux pour contrer la cigarette électronique car en effet chaque fumeur de tabac qui y passe est une perte sèche de plus de 5,00€ de taxes qui ne rentre plus dans les caisses de l’état et qui certes enrichisse les fabricant, ce qui ne me gène pas du fait que de mon côté je réalise une économie de plus de 70,00€ et que du côté de ma santé, c’est beaucoup mieux, je respire mieux, mes toux matinales s’estompent et je mange mieux.
    Alors Mesdames et messieurs les Sinistres et Dépités, réfléchissez que si vous persistez dans cette voie, je pressent un vent de colère des utilisateurs de la cigarettes électronique qui pourrais bien se transformer en tempête…

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