Sud Radio — André Bercoff dans tous ses états

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Sud Radio, dans l’émission “André Bercoff dans tous ses états”, où le journaliste et écrivain a contacté l’Aiduce pour en savoir plus (vers la 8e minute).

Quand la fake science pave le chemin des fake news, heureusement certains médias restent plus circonspects que d’autres et (se) posent la question.

Sud Radio, André Bercoff dans tous ses états, 25 janvier 2018

Tout cela à propos de la présence de diacétyle dans certains liquides Américains (et un en particulier, pêche schnaps).Diacétyle, structure

20 minutes a aussi posé la question récemment, à la Fivape

Depuis presque 10 ans les consommateurs ont demandé aux fabricants d’éviter cette substance qui reste un irritant, et nombre le faisaient déjà bien sûr en 2015 quand ces “chercheurs” ont commis leur article. Cet engagement est maintenant officialisé et étendu dans le cadre des normes volontaires AFNOR.

Il est triste de voir d’autres titres “faire tourner” la rumeur sans se poser plus de questions que cela, quand un coup d’œil sur le pathétique travail des chercheurs en quête de financement et de buzz et quelques recherches simple sur les ordres de grandeur sont suffisants à debunker l’excès de leurs propos, oui c’est un irritant et une mauvaise idée d’en mettre dans un e-liquide, non cela ne va pas causer d’épidémie et ne justifie pas des règlementations spécifiques.

Il est vrai que quand des chercheurs mesurent une quantité “par cigarette électronique” sans reprendre des notions de grandeur (à l’époque ce qu’ils appelaient “une” cigarette électronique correspondait souvent à la consommation d’une journée) c’est déjà mauvais signe. D’autant plus qu’ils ne cherchent pas à comparer avec l’exposition d’un fumeur, il y a plus de cette substance dans une cigarette de tabac que la valeur la plus élevée mesurée par les chercheurs et de l’ordre de 20x plus que la moyenne de leur échantillon, soit 400x plus quotidiennement inhalé par des milliards de fumeurs dans le monde qui même de ce point de vue là gagneraient à vapoter. Ni à comparer à la quantité provoquant la terrible maladie qui a touché des ouvriers Américains d’une usine de popcorn, pour laquelle le tabagisme n’est même pas considéré comme une cause, logiquement puisque ces ouvriers ont été exposés en un temps assez court à des quantités encore d’un ordre 20x plus important.

Il est encore plus consternant de lire le Haut Conseil en Santé Publique reprendre cette rumeur dans son “avis” et dans les déclarations de son président, Roger Salamon avec son collègue Christian Ben Lakhdar spécialiste de la fiscalisation plutôt que de la santé. On se rappellera qu’un des membres, François Bourdillon aujourd’hui directeur général de Santé Publique France, expliquait dans la même veine que le vapotage était un outil médiocre pour arrêter de fumer (c’est donc avec médiocrité qu’un million de fumeurs ont arrêté comme cela en France et plus du double en Angleterre), fausse science au service d’une fausse information de santé publique, la recette d’un des premiers et sans doute l’un des majeurs scandales sanitaires de notre 21e siècle.

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