Anne Borgne, addictologue à l’hôpital de Quimper, répond au Télégramme. Elle rappelle la contribution notable du vapotage dans la lutte contre le tabagisme et son inquiétude concernant les mesures coercitives ajoutées par le gouvernement sous forme d’amendements au projet de loi de santé avant de montrer que les vapoteurs savent être responsables et participer d’eux mêmes aux solutions, comme dans la contribution de l’Aiduce à la charte de bonne conduite qui a été signée par de nombreux partenaires du monde de la santé.
Le Télégramme, Yvon Corre, 26/08/2015
Via un amendement au projet de loi Santé, le vapotage sera bientôt interdit au travail. Sans attendre la loi, de plus en plus d’entreprises bannissent la cigarette électronique, principe de précaution oblige. Une interdiction pas justifiée pour Anne Borgne, addictologue à l’hôpital de Quimper. Selon elle, le risque est de faire revenir les vapoteurs vers le tabac
Que pensez-vous de l’interdiction du vapotage dans les entreprises ?
Je n’y suis pas favorable. L’une des raisons pour lesquelles on veut interdire le vapotage dans les lieux publics et dans les entreprises tient à l’image du vapoteur qui rappellerait trop celle du fumeur. Au début, c’est vrai que, moi-même, j’étais réservé sur le fait de réintroduire en certains lieux de la vapeur qui ressemble à de la fumée, sauf que l’on s’aperçoit que voir quelqu’un vapoter n’incite pas à fumer mais plutôt à vapoter. C’est plutôt ça que l’on voudrait voir se généraliser de la part des fumeurs.
Les risques liés au vapotage passif sont également mis en avant. N’est-ce pas là un bon argument pour interdire le vapotage dans les entreprises ?
Une autre raison invoquée tient effectivement à un éventuel risque lié au vapotage passif. Or, sur ce point, on a plutôt, pour l’instant, des éléments qui nous disent qu’il n’y a pas de risque sur la santé. Il n’existe en tout cas aucune preuve. Les particules qui composent la vapeur se dispersent très peu dans l’air ambiant. Avec la vapeur on est à des milliers de kilomètres du tabagisme passif dont les risques, eux, sont avérés.
Quelles conséquences aura selon vous l’interdiction du vapotage dans les entreprises ?
La quasi-totalité de ceux qui vapotent sont des anciens fumeurs. Parce que c’était contraignant d’aller fumer dehors, un certain nombre d’entre eux ont pris conscience de leur dépendance et se sont engagés dans une démarche d’arrêt en optant pour le vapotage. Ils ont fait un effort pour arrêter de fumer. Le problème d’interdire est que l’on met dehors les vapoteurs comme on a mis dehors – à raison – les fumeurs. Conséquence, les vapoteurs risquent de se remettre à fumer. On va faire re-rentrer des gens dans le tabagisme.
Est-on sûr que le vapotage permet de sortir du tabagisme ?
Il faut le savoir, ce n’est pas soit je ne fais rien soit je vapote mais c’est soit je fume et je prends plein de risques pour ma santé soit je vapote. Le vapotage c’est une porte de sortie du tabagisme et c’est comme ça qu’il faut le considérer. La vapoteuse permet d’arrêter en gardant un comportement de plaisir. Ce sont des gens qui disent : je veux arrêter de fumer et ça va passer par la vapoteuse. C’est même souvent un engagement vers un arrêt définitif de tout. Les vieux vapoteurs arrivent à un moment où ils disent “j’en ai ras le bol de vapoter” et qui arrêtent aussi cette pratique. On a maintenant assez de recul pour l’affirmer.
Certains affirment, au contraire, que le vapotage est une porte d’entrée vers la cigarette…
Pas du tout et même chez les ados. Prenez un jeune de 15 ans qui se met à vapoter et qui a 18 ans se met à fumer. On va dire que c’est de la faute de la vapoteuse, mais qui dit que ce jeune ne se serait pas mis à fumer à 15 ans ? Ce que l’on veut c’est faire reculer l’âge d’entrée dans le tabagisme et la vapoteuse le fait très bien.
Comprenez-vous que le vapotage puisse indisposer les non vapoteurs ?
C’est pour cela que l’association Aiduce (Association indépendante des utilisateurs de cigarette électronique) a élaboré une charte de bonne conduite qui a été signée par de nombreux partenaires du monde de la santé. Elle recommande aux vapoteurs de faire le moins de vapeur possible, de ne pas utiliser des produits qui ont une odeur qui pourrait incommoder et de demander à ses voisins la permission de vapoter.
Source : http://www.letelegramme.fr/france/vapotage-indesirable-au-travail-26-08-2015-10750458.php
Je suis d’accord avec toi. Le respect d’autrui, c’est une question d’éducation et ça ne devrait pas être induit par la loi.
Je suis aussi d’accord avec toi concernant les espaces fumeurs qui doivent rester des espaces fumeurs et non des espaces mixtes avec des vapoteurs qui seraient tentés de retourner vers la cigarette.
Pour les arômes aussi, je suis d’accord. Ce n’est pas un problème.
u fond, je suis d’accord avec tout ce que tu dis.
Continue comme ça. Tu tiens le bon bout, mais ne va pas trop vite à descendre ton taux de nicotine. D’abord tu vas avoir une diminution de ta consommation et ensuite tu peux descendre. N’oublie pas qu’en no, le hit disparaît (d’où la difficulté). Il existe l’arôme piment qui permet de rajouter du hit. Je travaille sur la question.
Bonne chance dans ta démarche d’arrêter de fumer.
merci pour tes encouragements 🙂
Le titre; indésirable, qu’est-ce que le désir dans cette affaire ? Je veux saluer le dr Anne Borgne qui précise que nous avons fait l’ effort d’ arrêter de fumer, ensuite, quelle est la gêne si un ouvrier vape sur un chantier, aucune. Bye.
Cette dame est très lucide, oui il faut laisser la vapote libre, comme le d’écris très bien Manuel les mauvaises odeurs ne manquent pas, pour ma part j’ai gardé mes habitudes d’ancienne fumeuse, je respecte les autres avec ma vapoteuse comme je le faisais avec la clope. Il est vrai que depuis l’arrêt du tabac je suis indisposée par son odeur et je me dis à chaque fois mon dieu comme j’ai dû embêter beaucoup de monde. Au début je me cachais presque maintenant entre vapoteurs ont se salue comme le font les motards 😀
« Elle recommande aux vapoteurs de faire le moins de vapeur possible, de ne pas utiliser des produits qui ont une odeur qui pourrait incommoder et de demander à ses voisins la permission de vapoter. »
Que dire des personnes qui se parfument de la tête aux pieds et que l’on peut sentir à des centaines de mètres ?
Que dire des personnes qui ne se lavent pas et qui puent la charogne surtout dans les transports en commun ou au boulot ?
Que dire des odeur de pollution des véhicule lorsqu’on se promène en rue ou qu’on se trouve en terrasse ?
Que dire des odeurs pestilentielles et insupportables lorsqu’on se trouve près d’un espace « fumeur » ?
Que dire des odeurs insupportables des fermiers quand ils épandent leur purin dans leurs champs ?
Que dire des odeurs qui viennent des usines ?
Etc… etc… etc…
Il y a plein d’odeurs que nous devons supporter tous les jours mais on embête encore et toujours les pauvres vapoteurs qui désirent réellement se sortir des griffes du tabac.
Il est certain qu’à la longue, cela va tellement fatiguer les gens, que les fumeurs resteront fumeurs et que les vapoteurs retourneront au tabac tellement il y a de contraintes.
Ce n’est déjà pas simple pour un débutant d’assimiler toutes les nouvelles habitudes à prendre en passant au vapotage et on vient en plus leur mettre des bâtons dans les roues.
Oui mais cette dame reste de notre coté. Après c’est comme tout. Il faut fixer certaines limites. Quand on sait jusqu’où on peut aller en production de vapeur, je trouve que chacun doit trouver un compromis. Moi, personnellement, je n’aime pas vaper en milieu fermé hors de chez moi (conséquence de plusieurs années à fumer dehors pour n’indisposer personne). Je ne changerai pas, c’est comme ça. Après 3 ans de vape, la fumée des autres ne m’indispose plus et je vais passer en no dans les semaines qui viennent. Je ne ressens plus le besoin de nicotine. C’est là que je la rejoins sur le fait que la vape va amener à se contrôler et à progresser dans de sevrage à une addiction. J’en viens à penser que c’est surtout pour les jeunes vapoteurs qu’il faut permettre de vapoter un peu partout. Nous, les anciens, nous pouvons nous passer de vaper pendant de longues durées sans ressentir de besoin.
oui je sais qu’elle est de notre côté, je suis aussi d’accord sur le fait qu’il faut certaines limites, mais il n’y a pas besoin de « Loi » pour ça, ca reste du domaine du « Savoir Vivre » de chacun, pour autant que le respect et la politesse fasse partie de l’éducation de tout le monde … ce qui semble ne plus être le cas depuis quelques années maintenant, heureusement moi j’ai bénéficié de cette éducation.
Je suis d’accord de vapoter du 80/20 ou du 70/30 dans les lieux publiques afin de limiter ma production de vapeur.
Je suis d’accord d’utiliser un clearo style Nautilus afin d’avoir une vape dite « normale » sans trop de production de vapeur.
Il ne me viendrait pas à l’idée de vapoter du 100% VG sur dripper dans la rue ou au boulot, c’est une question de bon sens, mais ce que je voulais dire dans mon précédent message, de grâce, qu’on ne m’interdise pas de vapoter et de me sevrer de cette fichue clope en m’imposant d’aller dans un espace fumeur pour vapoter … c’est illogique !
Ce que je voulais dire aussi, c’est à qui peut bien déranger une odeur de café, de fruits rouges, de noisettes, de menthe, de banane et autres arômes ? Ces gens préfèrent-ils sentir toutes les odeurs que j’ai cité à titre d’exemple et qui persistent durant des heures et des heures plutôt qu’une odeur qui se dissipe en quelques secondes ?
Ca fait 3 mois et 8 jours que je vape et je n’ai plus touché une seule tueuse depuis, j’ai commencé en 16mg/ml et la je suis en 8mg/ml, mon sevrage n’est pas encore terminé, je ne peux pas encore me passer pendant de longue durée de vapoter pour l’instant, ca viendra un jour, lorsque je serai à 0mg/ml.